Suite à l'annonce officielle de la mise en vente du Domaine de Boudré, le collectif a vocation à assurer la sauvegarde de ce site naturel.

Mois : mai 2016

Boudré notre poumon vert !

Le 10 mai passant devant la Villa Cipia à Seiches, j’ai aperçu une petite lumière verte qui éclairait la grande salle. M’approchant je me demandais, s’il s’agissait d’une fête pour un certain anniversaire ou d’un quelconque hommage à ceux qui promettent et aux autres qui les croient !

Que nenni, il s’agissait d’une autre initiative toute en couleurs, le collectif de défense du domaine de Boudré s’offrait un débat public, histoire de tirer le bilan d’une année de mobilisation allant crescendo. Mais aussi relater les échanges avec les édiles du Conseil départemental, au sein d’un groupe de travail idoine, et pour conclure de parler d’avenir ; les co-responsables du collectif avaient huilé l’organisation aux petits oignons.

Une assistance de 80 auditeurs assis dans une configuration ovoïde permettant à chacun de voir les autres participants, a sagement écouté les intervenants du collectif.

Le premier archi compétent a plaidé les valeurs du BIEN COMMUN, en clamant qu’une forêt n’est pas un immeuble à vendre, qu’elle appartient à la collectivité et que l’air que l’on y respire n’est la propriété de personne. Avec détermination, il a décliné non sans humour ce que représentait la préservation de ce site classé pour les populations d’ici et d’ailleurs. Il a opposé la vente représentée par des briques de billets pour toucher immédiatement du cash, à la pérennité de ce legs emphytéotique malheureusement cassé par décision de justice.

BIEN COMMUN, BIEN PUBLIC, la conjugaison des deux convient à la philosophie du collectif.

Ensuite le débat et les échanges ont sinué comme la Boucle du Loir dans les valeurs écologiques et de la biodiversité. Cet Espace Naturel Sensible (ENS), cette zone protégée pour sa faune et sa flore, ce point de captage d’eau pour les habitants, ce lieu de balades où le poète peut inventer sa ballade, ce site si beau, ne peut tomber ni dans des mains avides de graves et de pierres, ni sous les coups de fusils d’un seul propriétaire en interdisant l’accès à nos enfants.

Pour ce POUMON VERT, la détermination des membres du collectif reste intacte.

Le bouquet final offert par un des co-présidents du collectif a déclenché une multitude de prises de parole des élus locaux présents. Ils avaient été sollicités par les défenseurs du domaine pour d’une part se réapproprier le dossier et d’autre part s’engager dans un travail de réflexion sur les perspectives d’avenir.
Après quelques interrogations sur la création et la composition d’un groupe de travail local ad hoc, constitué dans le périmètre de la com-com avec la commune de Seiches en leader, il a été accepté que le collectif apporte ses contributions et participe activement et de manière constructive à ces réflexions.

Au fait, la représentante locale du Conseil Départemental, présente et très active dans la conduite de ce dossier a pris l’engagement que le sentier de randonnée, reliant Seiches à Boudré, proposé par le collectif et validé par les élus départementaux sera ouvert avant l’été. Le collectif prend acte et se félicite de cette rétrocession à la commune de Seiches.

En attendant je ne regrette pas d’avoir poussé la porte de la Villa Cipia. J’y ai pris un bol d’air, une leçon de vitalité par un collectif qui ne lâche rien et j’ai pu constater que les élus locaux et les utilisateurs du site, toujours plus nombreux (mobilisation oblige) tenaient à la préservation de ce poumon vert et biodivers.

Intervention du collectif au Débat public

L’idée de mon intervention est de faire un point d’étape sur les questions actuelles du collectif et sur les perspectives à venir.

Tout d’abord, il convient de faire un petit retour en arrière sur les conclusions du groupe de travail qui c’est réuni jusqu’au mois de décembre 2015 au conseil départemental.

Il est vrai que ce groupe de travail a permis des avancées sur les conditions de la mise en vente du Domaine de Boudré.

D’un appel d’offre, nous sommes passés à un appel à projet. Dans l’appel à projet sera introduit un cahier des charges environnemental qui s’imposera aux futurs acheteurs. De plus avant la mise en place de l’appel à projet, sera ouvert un nouveau sentier de randonnée qui permettra de faire le lien entre Seiches et Boudré sans avoir à en passer par le goudron. . Ce sentier doit être rétrocédé à la commune à l’euro symbolique.

Cependant, le collectif reste inquiet car le conseil départemental n’a pas donné de nouvelles et le calendrier qui avait été prévu n’a pas été respecté. Les travaux d’ouverture du sentier devaient démarrer rapidement, à partir du mois de janvier, pour que celui-ci soit finalisé au mois de juin. Pour le moment, les travaux n’ont pas débutés ou alors très récemment. Il ne sera jamais finalisé dans le premier semestre comme annoncé.

Nous avons appris dernièrement que le sentier avait pris du retard car il y aurait des complications juridiques.

Le collectif dans ses recherches a appris qu’il n’était pas si simple de vendre une forêt et en particulier, lorsqu’elle est gérée par l’ONF. Il est probable que les complications juridiques évoquées relèvent de cet aspect du dossier.

Au sujet de la communication avec le conseil départemental, un autre point fait tension. Le collectif à l’occasion de la dernière réunion de concertation, au mois de décembre, avait demandé que l’appel à projet soit présenté au groupe de travail, avant sa mise en place. Pour le moment, le conseil départemental n’a toujours pas répondu à notre demande.

En ce qui concerne les liens avec le CD le collectif souhaiterait que puisse exister une meilleure communication.

 

La vente du domaine est prévue au début de l’année 2017.

Pour le collectif, l’appel à projet est une opportunité à saisir pour le territoire.

Il souhaiterait qu’un groupe de travail, avec les élus locaux, puisse se mettre en place pour réfléchir à une réponse possible à l’appel à projet.

Dès le mois de janvier 2016, le collectif a sollicité des rendez vous avec la commune et la communauté de commune. Le collectif attend toujours une réponse.

Devant cet état de fait et en vue d’un travail préparatoire avec les institutions, le collectif a ciblé des rendez vous personnalisés avec un élu de la commune et trois élus de la communauté de commune. Dés le lendemain, les rendez vous étaient calés et des rencontres ont pu se faire dernièrement. A l’issue de cette réunion publique, le collectif va reprendre contact avec les deux institutions mais aussi avec la société de course qui est aussi directement concernée par la mise en vente du domaine.

Quelle est notre idée pour ce groupe de travail ?

Le domaine de Boudré comporte 3 lots : les terres agricoles, l’hippodrome et la forêt et les étangs.

Que les terres agricoles soient rachetées par les agriculteurs cela nous parait naturel.

Pour nous, une réponse collective est à imaginer pour la forêt et l’hippodrome.

Depuis plusieurs mois, le collectif a pris des contacts auprès de différentes institutions : la sauvegarde de l’Anjou, Mme Sophie Bringuy conseillère régionale, le conservatoire régional des espaces naturels, l’ONF, des associations et d’autres collectifs.

Un projet associant un financement public et un financement privé est tout à fait envisageable.

Pour les financements publics possibles, je vais donner quelques exemples :

  • il y a bien évidemment les collectivités locales, mairie communauté de commune…
  • il y a la taxe départementale des espaces naturels sensibles. Le domaine est un espace naturel sensible d’envergure.
  • il y a l’agence de l’eau. En effet, à la lisière de la forêt, il existe le point principal de captage d’eau, le captage de la Fuye. Autour de ce captage, il excite 3 périmètres de protection, un immédiat, un rapproché sensible et un rapproché complémentaire. Pour troisième périmètre, l’ensemble du domaine de Boudré est concerné.
  • A voir avec la région et en particulier avec le conservatoire ce qui serait possible

En ce qui concerne les fonds privés, nous pouvons solliciter par exemple :

  • Des fondations
  • Un financement participatif

 

L’ensemble de ce projet, a besoin d’un cadre réglementaire. Là aussi, il existe diverses solutions à étudier :

  • Une association syndicale Autorisées, ASA,
  • Une société d’intérêt collectif
  • Un fond de dotation
  • Voir même une association
  • etc.

Mais avant tout, ce qui va permettre de définir une structure juridique adapté, sera le projet envisagé pour l’hippodrome et la forêt. Définir un projet sera donc le premier point à travailler.

Que voulons-nous collectivement pour l’avenir de la forêt et pour l’hippodrome ?

Il n’est pas trop tard pour se mobiliser, encore faut il la volonté politique de nos élus. Les citoyens seuls ne peuvent pas avancer.

Ensemble, élus, citoyens, associations, nous serons plus forts pour imaginer et concevoir un projet d’avenir viable pour Boudré.

Je vous remercie de votre écoute.

Pour le collectif

Bertrand Raimbeau

Nous ne lâcherons rien !

Article du Courrier de l’Ouest du 06 mai 2016.

Courrier de l'Ouest du 06 mai 2016

Et un de Ouest France à la même date.

Ouest France du 06 mai 2016

Une histoire de legs

Un article du Courrier de l’Ouest du 4 mai 2016 concernant le legs Gélineau.

Pour le collectif, Le casse du legs Gélineau est juridiquement légal mais moralement scandaleux.

Courrier de l'Ouest du 04 mai 2016

L’art et la manière de casser un legs

Le casse du Legs, en 2007 et pas en 1997, est juridiquement légal mais moralement scandaleux. Le conseil départemental s’est appuyé sur deux exercices financiers pour démontrer que le domaine était déficitaire.

Comme le département n’a pas communiqué sur son action en justice, au tribunal, il n’y a pas eu d’avis contradictoire.

Comment, raisonnablement, pouvons nous prendre appui sur deux exercices financiers alors que le domaine comporte une forêt.

Depuis quand la gestion d’une forêt se fait elle sur deux exercices financiers ???

L’article de Ouest France du 3 mai à ce sujet c’est ici

Pourquoi la forêt à t'elle été léguée au département

Ce que représente Boudré à nos yeux

forêt enfants

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