Le 18 avril dernier, le Collectif avec la Sauvegarde de l’Anjou ont formulé un recours gracieux contre le PLUi auprès du Président de la communauté de communes Anjou Loir et Sarthe. Il concerne notamment le rétablissement d’un zonage naturel cohérent sur la totalité du site de l’Espace Naturel Sensible de la Boucle du Loir. Faute de réponse d’ici la mi-juin, un recours en justice contre le PLUi sera possible.
L’abandon du projet de Monsieur Fouin n’a pas épuisé le sujet de la défense environnementale de Boudré :
Le problème du PLUi reste entier et doit être reconsidéré. Tel qu’il est actuellement rédigé, le PLUi permet en effet l’artificialisation des milieux au cœur même du domaine. La transformation du zonage naturel en zonage agricole a créé une verrue et une rupture préjudiciable à la protection de la biodiversité.
Elle est également susceptible de porter atteinte à la ressource en eau potable, un bien précieux pour la sécurité et la santé publique, qu’il faut impérativement préserver de toute source de pollution chronique ou accidentelle. Le périmètre de protection rapprochée du captage d’eau de la Fuye englobe toute la Boucle du Loir. La bonne manière d’éviter les pollutions est de maintenir la zone naturelle sur la totalité du site avec les prairies, les zones de landes et les espaces boisés, ce que ne fait pas le PLUi.
Pour mémoire, l’enquête publique a mis clairement en évidence que cette transformation était faite sur mesure pour l’installation de Monsieur Fouin entraîneur-éleveur qui voulait s’affranchir de plusieurs règles de protection environnementale pour pouvoir construire des bâtiments et abattre des arbres. Rappelons qu’il avait déjà dû reculer sur la création d’un forage au centre de l’hippodrome et sur la construction d’une maison d’habitation sur ce même site.
Monsieur Fouin ayant jeté l’éponge, il convient de rétablir la continuité d’un zonage naturel sur la totalité de l’Espace Naturel Sensible de Boudré.
Ce site, considéré comme le 3ème réservoir de biodiversité du département après le bassin de la Loire et le site des Basses Vallées Angevines, mérite une protection absolue.
En outre, dans le recours gracieux déposé mi-avril, l’accent a été mis sur d’autres éléments :
– la réduction drastique des surfaces en Espaces Boisés Classés (EBC) qui ne concernent plus que des petits boisements de moins de 4ha. Ceci aboutit à retirer une forte protection aux autres boisements.
– la Trame Verte et Bleue qui doit assurer les continuités écologiques du territoire n’est pas formalisée au sein du PLUi. Ceci est contraire au Schéma de Cohérence Territoriale (SCOT) et fragilise fortement le PLUi. Les atteintes au réservoir de biodiversité de Boudré qui figure dans ce SCOT en sont l’un des témoins…
– les stations d’épuration sont pour certaines en mauvais état et sont déjà saturées. L’apport supplémentaire de population autorisé par le règlement d’urbanisme risque d’aggraver la situation. Or rien n’indique dans le PLUi qu’une réhabilitation des stations d’épuration est programmée.
Le Collectif invite donc les élus de la communauté de communes à prendre enfin en considération l’ensemble des demandes faites par le Collectif et la Sauvegarde de l’Anjou. Il reste maintenant peu de temps pour le faire avant le terme du recours gracieux le 18 juin prochain.
A défaut, nos associations se réservent le droit d’engager un recours contentieux auprès du tribunal administratif. Il appartiendra aux élus d’en assumer les conséquences …
Le Collectif « préservons le Domaine de Boudré » associé à la Sauvegarde de l’Anjou.
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