Suite à l'annonce officielle de la mise en vente du Domaine de Boudré, le collectif a vocation à assurer la sauvegarde de ce site naturel.

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Lettre ouverte à Monsieur le Maire, Mesdames et Messieurs les conseillers municipaux.

A la veille du vote du budget prévu le lundi 19 mars, le collectif “Préservons le domaine de Boudré” avec l’ensemble de ses composantes, s’adresse à vous, suite à la décision de la commission finances de ne pas lui attribuer de subvention pour l’année 2018. La commission sport l’ayant fixée à 250€ sur une demande de 500€, nous ne comprenons pas et n’acceptons pas cette décision arbitraire.

Le collectif est une association où s’impliquent des citoyens Seichois qui ont pour objectif d’exercer une veille à long terme sur tout le domaine de Boudré à plusieurs niveaux : respect de la biodiversité, maintien de la vocation alimentaire des terres agricoles, maintien des activités autour de l’hippodrome, protection de la forêt, développement d’un tourisme doux avec des animations adaptées…

En supprimant la subvention au Collectif, vous allez certes faire plaisir à Monsieur Gillet président du Conseil Départemental. Mais vous prenez le risque de la rupture avec une partie de la population qui reste attachée à la qualité sans pareil de ce domaine.

En quoi nos actions qui ont rassemblé de nombreuses personnes de Seiches et des environs et qui ont eu le soutien de conseillers municipaux de Seiches et d’élus des communes voisines ne pourraient plus obtenir un soutien financier et symbolique de la commune ? Elles ont permis de donner une plus grande notoriété à cet Espace Naturel Sensible en lui offrant un surcroit de fréquentation et en donnant par la même une image valorisante à la commune de Seiches.

Le Collectif avec toutes les composantes de la défense de cet espace naturel de la Boucle du Loir, demeure plus que jamais engagé pour proposer des animations adaptées et continuer de veiller à maintenir toutes les protections qui en font sa qualité. Savez-vous que le Collectif récemment contacté a notamment dissuadé des organisateurs d’une rave régionale de s’installer à Boudré pour le printemps ?

Monsieur le Maire avez-vous une vision claire du projet de Monsieur Fouin ? Avez vous la preuve du commencement de démarches administratives ? Les réglementations environnementales notamment au titre des lois sur l’eau ont-elles été correctement estimées ? Savez-vous que le dossier présenté apparaît, d’après les professionnels, plus fragile qu’annoncé du point de vue économique ?

Face à ces incertitudes, faut-il engager les modifications prévues au PLUi et exposer l’ensemble de la procédure pour un projet très incertain ?

Le moment venu, saurez-vous reconnaître que ce dossier souffrait de graves insuffisances ?

Qui sera tenu responsable en cas de recalage de ce projet ? Le collectif ou les élus qui n’ont pas suffisamment questionné le projet, ses impacts et ont trop rapidement cédé aux quelques chiffres d’un mirage économique ? Saurez-vous expliquer ces enjeux plus complexes aux habitants sans céder à la facilité de rejeter la responsabilité sur le collectif ?

A vous de répondre à toutes ces questions «en votre âme et conscience».

Dans l’hypothèse du recalage de ce projet, vous pourrez de nouveau compter sur les forces de propositions vertueuses du Collectif et de toutes ses composantes. Le Collectif propose un véritable projet d’aménagement du territoire pour ce domaine.

Pourquoi vous priver d’une réflexion commune que nous avions commencé à travailler ?

Le Collectif œuvre pour l’intérêt général et le bien commun. La commune de Seiches a la chance d’avoir des habitants qui s’impliquent dans la défense de leur territoire. Nous osons croire que les élus de la commune, comme le Collectif, privilégient l’intérêt général à tout intérêt privé.

Bonne année 2018 ! Ensemble, sauvons Boudré

C’est probablement en 2018 que se décidera l’impossibilité pour l’entraîneur de chevaux de luxe de s’installer sur Boudré.

Son projet nécessite des dérogations aux protections existantes sur cet espace naturel sensible. Une modification du PLUI (Plan Local d’Urbanisme Intercommunal) et un déclassement de la zone naturelle en zone agricole pourrait permettre l’abattage d’arbres, la construction de bâtiments jusqu’ici interdite, un forage intensif d’eau, etc.

La CCALS (Communauté de Communes Anjou Loir Sarthe), succombant aux sirènes du département vient de valider le principe de cette transformation avec une première présentation faite le 17 janvier 2018.

Dans le cadre de la procédure de modification du PLUI et avant validation, une enquête d’utilité publique doit être conduite au mois d’avril 2018. Ce sera le moment pour nous tous de donner notre avis.

Soyons extrêmement vigilants dans les mois qui viennent. Nous vous tiendrons informés de l’avancement ou de l’enterrement du projet de l’entraîneur.

Il semble que la communauté de communes prenne des risques en s’arc-boutant et s’éblouissant sur la défense de ce projet néfaste pour notre territoire.

Une fois ce projet abandonné, il conviendra de revenir à la notion d’intérêt et de bien commun. Il s’agira de représenter des projets plus vertueux de tourisme doux au service de la population locale et d’installation de jeunes paysans. Ces projets déjà présentés ont été curieusement évincés par le département. Nous vous remercions de votre soutien

Nous vous remercions de votre soutien.
Vous pouvez dès maintenant renouveler votre carte
d’adhésion 2018 en adressant un chèque d'un montant minimum de  10€ par courrier à :

Collectif Boudré, Mairie,
Place Gautier 
49140 Seiches sur le Loir

avec une enveloppe timbrée à votre adresse
pour l’envoi de votre carte.

En janvier, on envoie ses vœux !

Monsieur Fouin,

permettez-moi en cette fin d’année de me présenter et par la même occasion de vous signifiez avec une très grande opiniâtreté mes intentions pour 2018.

Je suis un des membres du collectif de « SAUVEGARDE DU DOMAINE DE BOUDRE ». J’ai espoir que la détermination qui anime l’action de tous les membres du dit collectif ne retombera pas.

Avec la complicité des responsables du Conseil Départemental, vous projetez une installation sur hippodrome de Boudré. Vous avez pour cela offert des garanties de respect de l’environnement et des zones protégées du  domaine. Je n’en crois rien. Vous allez pomper les nappes phréatiques pour abreuver vos équidés, vous allez briser de la forêt pour qu’ils se dégourdissent les pattes, nos chemins que vous aurez privatisés seront désormais interdits à nos enfants. Vous allez rompre la sérénité du site et peut-être qu’un jour pas si lointain vous cèderez notre domaine public, notre BIEN COMMUN » à un compère qui forera et creusera en épuisant les sols pour vendre de la caillasse.

J’ai, avec tous mes amis et au delà, la volonté de laisser cette belle terre agricole, cet espace de convivialité pour un usage autre que le votre. Si les chevaux y sont les bienvenus s’est pour la promenade et un tourisme doux.

Vos « formules 1 à quatre pattes » rêvent de rester à Maisons-Laffitte ou dans le bocage normand, exhaussez leurs rêves !

Et si au hasard d’une de nos promenade bucolique sur le Domaine de Boudré, nos chemins se croisent, je serai heureux de vous présenter mes vœux pour 2018, pour vous et votre famille. Je serai même très heureux de vous offrir un verre de vin d’Anjou.

Bonne année sur vos terres actuelles.

Jean Paul Girard

Le collectif est toujours présent, il ne se laisse pas berner, lui !

Monsieur Gillet n’est pas avare de contradictions, voire de contre-vérités. Pourquoi cherche-t-il à longueur d’articles dans la presse locale à justifier son choix : celui de la privatisation du domaine public par un entraineur de pur-sang ?

Le collectif insiste et précise que pour mener à bien son funeste projet pour Boudré, il sera bien obligé d’abattre des arbres dans des zones protégées et ainsi de détruire des espaces utilisés par les habitants. Tous les spécialistes sérieux du monde hippique sourient d’entendre que les pistes d’entrainement synthétiques ou sablées n’occasionneront pas de dégâts sur l’écosystème.

Monsieur Fouin souhaite assouvir sa « soif » de constructeur de bâtiments démesurés aujourd’hui interdits sur Boudré, et pour cela les élus à la « botte de cheval » de Monsieur GILET vont devoir  changer l’orientation actuelle du PLUi et donc déclasser des zones reconnues d’intérêt général, sensibles, naturelles où vit une superbe biodiversité en une simple zone agricole où toute construction liée au cheval serait possible…

Ces mêmes spécialistes contredisent les engagements et promesses du Président de Conseil Départemental, quand il affirme que 20 à 25 emplois seront créés. D’une part, certains salariés seront mutés de Maisons-Laffitte, ce sont des emplois précaires, mais d’autre part pourquoi ne comptabilise-t-il pas ceux qui seront supprimés dans les écuries et dans les centres d’entrainement touchés par la fermeture de cet hippodrome ? A n’en pas douter, le rapport est négatif, d’où ce silence partial !

Dans le même ordre d’idées, Monsieur Gillet ne développe pas les conditions suspensives de ses projets ; certaines seront difficiles à dépasser. Un seul exemple, lorsque l’on sait que l’autorisation de forage de 100m3/heure pour arrosage et abreuvage des équidés demandée par l’entraineur est égale à la consommation en eau des habitants de Seiches, nous comprenons mieux certains silences, coupables évidemment ! Prélever de telles quantités d’eau n’est certainement pas raisonnable d’un point de vue écologique. Une étude du sous-sol mériterait une attention autre pour garantir aux habitants du secteur de ne pas par subir de pénurie. De plus une expertise sérieuse devrait permettre de mesurer l’impact des eaux usées générées par un tel élevage. Même sans ces informations les élus ont été grisés par les sirènes de l’entraineur et du président Gillet.

Sa campagne de communication a pour but de convaincre que les dés sont jetés. Si son opération d’intoxication a fonctionné pour les élus locaux qui le soutenaient par avance, et qu’une partie de la population semble fataliste, le collectif de sauvegarde du domaine et bien d’autres associations ou organisations n’ont pas écouté ses sirènes. Leurs actions continuent.

Les autres porteurs de projets ont été refoulés essentiellement pour des prétextes économiques discutables. Il y avait pourtant de beaux projets d’installation de jeunes paysans ouverts à l’accueil et au tourisme local qui ont été passés sous silence. Où sont les priorités de soutien à l’installation de jeunes paysans?

Et quelles sont les certitudes que peut fournir l’entraineur choisi, dans le domaine financier. Qui se cache derrière ces 80 pur-sang ? Un financier bétonneur qui attend la bonne occasion pour récupérer le site et y creuser des carrières ? Pourquoi tous les élus favorables au choix du Président Gillet ont-ils voté sans avoir connaissance du dossier et de ses attendus ?

Monsieur Gillet affirme « on est des gens raisonnables, on tiendra compte des avis… »… Serait-ce de sa part une nouvelle pratique, puisqu’il a pour habitude de changer en cours de route les règles qu’il a lui-même édictées (par exemple d’arrêter une date butoir de dépôt d’appel à projet et de la modifier pour faire entrer dans le jeu son « poulain ») ! Depuis le début, les duperies ont été nombreuses. N’oublions pas la décision antérieure du conseil départemental sur des motifs trompeurs, de casser le legs dit pourtant “éternel” du couple Gélineau qui avait confié le domaine de Boudré au bien commun sous gestion du Conseil Départemental.

Le collectif poursuit ses initiatives et porte toujours avec autant de conviction, la volonté de sauvegarder le domaine dans un espace protégé et public ; il plaide pour l’installation de fermes biologiques et pédagogiques, pour le maintien des courses hippiques et le développement d’un slow tourisme à partir de l’hippodrome. Cela reste des objectifs essentiels.

Suite à la réunion publique du 2 novembre…

La presse en parle.

Ici un article dans le Ouest France du 4 novembre :

Et là, un article paru dans le Courrier de l’Ouest du 5 novembre :

« Là pour rétablir la vérité »

Article paru le 31 octobre dans le Courrier de l’Ouest.

Jeudi, le collectif « Préservons Boudré » organise une réunion destinée à faire le point sur la vente du domaine et le choix du Département. Pour le collectif, « rien n’est joué ».

Seiches-sur-le-Loir. Jeudi, réunion salle Villa-Cipia organisée par le collectif pour évoquer l’avenir de l’hippodrome.


Le collectif « Préservons le domaine de Boudré » à Seiches-sur-le-Loir ne baisse pas les bras. Même si le Département de Maine-et-Loire a fait le choix de retenir le projet d’un entraîneur, par le biais de sa commission permanente du 16 octobre, rien n’est encore signé. Jeudi 2 novembre, le collectif organise une réunion publique de façon à apporter un nouvel éclairage.

« De qui se moque-t-on ? »

« Le projet retenu est le pire qui soit pour Boudré », affirme Didier Joly, membre du collectif. « Nous connaissons bien le cahier des charges environnemental pour avoir participé à son élaboration dès le début. » Or, le 26 octobre, le Conseil départemental déclarait, dans un communiqué : s’inscrire « totalement en faux, concernant l’affirmation du collectif selon laquelle le projet de l’entraîneur est le seul qui ne respecte pas le cahier des charges de ce site protégé ».
Dans le texte de l’appel à projets, il est clairement précisé que : « Le projet présenté devra respecter l’ensemble des réglementations et normes en vigueur afférant au site notamment règlement d’urbanisme et environnemental. » « Alors pourquoi, le Conseil départemental a-t-il besoin de transformer le plan d’urbanisme pour y installer l’entraîneur Yannick Fouin ? »

L’hippodrome est situé dans une zone classée ZN « Zone naturelle ». « Le projet choisi nécessite un déclassement de cette zone, qui est située en plein cœur de la forêt, pour pouvoir y faire : des boxes pour 100 chevaux et une maison d’habitation. Il va aussi falloir creuser une piste et la remplir de sable « fibré », du sable additionné de granulats plastiques artificiels non biodégradables et polluants, et puis rajouter de l’éclairage, un bruit permanent, creuser un puits et stoker du fumier pour l’ensemble des chevaux. Ce qui ne serait pas en conformité avec les règles de la zone de protection du captage d’eau qui englobe l’hippodrome », rappelle le collectif. « De qui se moque-t-on ? »

Selon le texte même de l’appel à projets du Département : « Le projet développé sur l’hippodrome devra être compatible, sauf accord de la ville et de la société des courses, avec l’organisation des courses hippiques et de certaines manifestations publiques (à titre indicatif : cinq journées de courses et une dizaine de manifestations publiques par an) ». « À notre connaissance, la société des courses n’a donné aucun accord pour sacrifier ses activités, qui bénéficient aux habitants, aux professionnels ainsi qu’aux touristes de passage. La commune n’a donné que de justesse, avec une seule voix d’avance, un avis favorable mais avec des réserves importantes. Elle souhaite en contrepartie la construction sur le site d’une halle équivalente à celle de l’hippodrome, dont nous savons déjà qu’elle ne sera pas possible », déclare le collectif dans un communiqué distribué dans les boîtes aux lettres, ces jours derniers.
« On dit : attention à toutes ces illusions ! On veut rétablir la vérité, donner de l’information, ressortir les textes », indique Didier Joly.
Deux axes vont être développés : « On va dire pourquoi le projet de l’entraîneur Yannick Fouin n’est pas le meilleur pour Boudré et expliquer en quoi les autres projets proposés au Conseil départemental et sur lequel ce dernier n’a pas communiqué sont plus respectueux et bénéfiques pour l’avenir de Boudré. »
« Aujourd’hui, le collectif est plus étoffé, différentes associations nous ont rejoints. Le projet retenu ne pourra pas se faire sans certaines procédures et dérogations. Ce qui va demander du temps, plus d’un an. D’ici à 2019, il va se passer des choses. On est là, et on n’avance pas sans billes. On est plutôt optimistes. Boudré, c’est un bien commun. La population a le droit d’avoir des éléments pour comprendre ce qu’il se passe », remarque Didier Joly.

« Quelques obstacles à lever »

Jeudi 2 novembre, lors de la réunion du collectif, plusieurs associations seront présentes. Il y aura des représentants de la société des courses, de la LPO (Ligue pour la Protection des Oiseaux) et différents partenaires… Pour Jean-Paul Bompas, président de la société des courses de Seiches : « Le Conseil départemental a le droit de vendre l’hippodrome, bien sûr, seulement l’entraîneur retenu va rencontrer quelques obstacles. Notamment avec la révision du PLU. Son installation ne pourra pas se faire rapidement. L’entraîneur, que j’ai rencontré il y a quelques jours, prévoit différents bâtiments, la construction de boxes sur le parking actuel, une maison dans une partie actuellement boisée, une piste synthétique… Beaucoup d’arbres devront sans doute être rasés. Et puis il y a un exploitant agricole, qui a encore quelques années d’activité devant lui. »

Autre obstacle à lever

« Quant à l’hippodrome lui-même, dommage, il rendait service à beaucoup de petits entraîneurs et propriétaires. »

 

Réunion publique jeudi 2 novembre à 20 h 30 salle Villa-Cipia, à Seiches.

Pascale PINEAU-DECIRON
redac.beaufort@courrier-ouest.com

Discours du samedi 30 septembre de Jean-Paul BOMPAS, Président de la Société des Courses de Seiches sur le Loir

Bonjour,

Président de la Société des Courses, je suis bien sûr contre la disparition de nos activités sportives hippiques.

Les courses existent sur ce site depuis 1911.

Les institutions (sociétés mères) (galop et trot) qui régissent les courses en France, les professionnels surtout les entraîneurs, apprécient l’ensemble des parcours proposés, notamment la qualité du sol, ils sont eux aussi logiquement pour le maintien des courses.

Certes, nous n’avons pas les catégories les plus élevées pour disputer les épreuves programmées mais nous sommes cependant conscients que cet équipement est de la plus grande utilité pour les propriétaires, les entraîneurs, toute la profession et surtout aussi les chevaux d’une qualité qui ne leur permet pas ou que très rarement de courir des grandes courses en région parisienne (Auteuil) comme dans toutes classifications.

Il faut exister du plus petit au plus grand. Chacun a son importance, son utilité avec l’avantage particulier pour Boudré du fait de la nature de son sol de courir par n’importe quel temps ce qui est un atout de première importance.

Le cadre est un autre atout, ceux qui viennent pour la première fois sont très agréablement surpris par la qualité de l’environnement, le côté champêtre est apprécié par les spectateurs, les professionnels qui ne manquent pas de me dire quelle chance nous avons d’avoir un si bel outil à notre disposition.

Les personnes qui découvrent à l’occasion des manifestations autres que celles des courses apprécient elles aussi ce site, les utilisateurs locaux surprennent leurs invités par cet écrin arboré et ne manquent pas de signaler l’enchantement qu’ils ont eu d’avoir passé un moment dans un milieu, un espace naturel de très grande qualité. Il n’a pas été classé « Espace naturel sensible » pour faire plaisir à je ne sais qui. C’est vraiment un Espace Naturel et il doit le rester.

Quand bien même les courses devraient disparaître pour x raison, ce sont des bruits qui courent mais qui à ce jour sont infondés. Il faut conserver, aménager cet espace avec beaucoup de douceur. C’est un héritage que nous devons transmettre aux futures générations.

Pour toutes ces raisons, nous disons haut et fort NON à la privatisation, haut et fort OUI pour la vente à la ville de Seiches sur le Loir.

Gardons notre patrimoine. Il n’est pas transférable, il n’est pas négociable, il fait partie de l’histoire locale, il nous appartient.

Protégeons-le jalousement, ne le partageons pas sinon pour le plaisir des yeux, le plaisir des oreilles et non celui du portefeuille.

 

Jean-Paul BOMPAS

 

Président de la Société des Courses de Seiches sur le Loir

Intervention à la chaîne humaine du 30/09/17 : « Pourquoi le collectif ne renonce pas »

Hier, un article de l’Ouest France a titré : «Pourquoi le maire renonce à son hippodrome». Et bien voilà, au moins, c’est clair, il renonce. Il se laisse berner par les sirènes du Conseil Départemental.

Pourquoi le collectif, lui, ne renonce pas ?

Cette question m’amène à faire un léger retour en arrière.

Lorsque le collectif s’est constitué, rapidement, le mot d’ordre a été « non à la vente de Boudré ». Puis, il a accepté de rentrer dans une négociation avec le Conseil Départemental.

Il y a un an, nous pensions avoir obtenu de réelles avancées. Aujourd’hui, elles sont toutes incertaines voire même copieusement piétinées :

Le chemin :

Le chemin que nous avons obtenu a été ouvert en grande pompe par Mr Gillet lui-même. Il devait être balisé rapidement. Un an après, il ne l’est toujours pas. Le seul balisage qui existe est celui du collectif.

Il devait aussi être rétrocédé à l’euro symbolique à la commune, ce n’est toujours pas fait.

La vente par appel à projets :

Il s’avère que cette mise en vente par un appel à projets est une supercherie. Tout d’abord la procédure est totalement opaque (personne n’a de compte rendu des commissions) et les textes de loi qui l’encadre sont très flous. Ainsi le Conseil Départemental peut faire ce qu’il veut.

Acte 1: la commune présente en janvier un premier projet pour l’achat de l’hippodrome. Hors délai du dépôt des dossiers, nous apprenons qu’un entraîneur s’est positionné pour l’achat des fermes et de l’hippodrome. Tour de magie du Conseil Départemental, il rend infructueux ce premier appel à projets et en propose un deuxième.

Acte 2 : Avant même que la date de dépôt du deuxième appel à projets soit passée (fin juillet) le Conseil Départemental procédait (fin juin) à des tractations avec la commune pour qu’elle accepte un plan B pour une halle des loisirs…

Pourtant, le Conseil Départemental ne savait pas encore quels projets allaient être présentés, en dehors de celui de l’entraîneur. Celui-ci nécessitait la fermeture de l’hippodrome et donc la perte de sa halle des loisirs où nous sommes aujourd’hui.

Le cahier des charges :

Oui, il a été finalisé et bien finalisé. Seulement, le Conseil Départemental est le premier à ne pas le respecter.

Le projet de l’entraîneur est le seul projet déposé qui met à mal le cahier des charges. Il n’est pas «compatible… avec l’organisation des courses et une dizaine de manifestations publiques…» et il nécessite de transformer le PLU.

C’est pourquoi le Conseil Départemental met actuellement une forte pression sur les élus de la comcom et ceux de la commune pour qu’ils acceptent la transformation du PLU.

Une halle compensatoire :

Dans leurs tractations avec le maire, le Conseil Départemental et la comcom ont fait miroiter le financement d’une halle pour les associations, au lieu-dit les Sablières.

Lorsque nous demandons au maire sous quelles formes sont formalisés leurs engagements, il peut seulement nous répondre qu’il s’agit d’engagements oraux… !

Pour aider à financer un tel projet, le Conseil Départemental a précisé au maire qu’il prendra 250.000 euros sur le budget des Espaces Naturels Sensibles. Ce budget ENS est-il prévu pour faire une halle de loisir avec un parking dans un espace classé naturel ????

L’espace des Sablières est aussi une zone hautement protégée et cela pour de bonnes raisons. Construire un bâtiment et un parking est un contre-sens absolu.…

Visiblement nos élus en place n’ont pas beaucoup de respect pour les règlementations qui encadrent l’environnement et sa biodiversité.

En dernier lieu, le groupement syndical forestier

Il est présenté par Monsieur le maire comme étant acquis. A notre connaissance, depuis 1 an qu’il a été évoqué, ce dossier n’a pas avancé et pour le moment, il n’y a rien de formalisé.

Nous avons la chance, sur Seiches, d’avoir hérité d’un véritable patrimoine naturel.

Oui, il s’agit d’un héritage, d’un héritage et de sa valeur.

Quel héritage voulons-nous laisser à nos enfants ?

Quelles sont les valeurs que nous voulons leurs transmettre ?

Celles de certains de nos élus dont le président Gillet en tête ? 

Ou bien celles défendues par le collectif et ses partenaires ?

Leurs valeurs à eux sont simples : «le tout économique, dans la défense des intérêts privés et cela, s’il le faut, en contournant les lois en place».

Le message est clair : «mon fils, tu chercheras à gagner de l’argent à tout prix et tu pourras ainsi posséder. Tant pis, si c’est au détriment des autres».

Une société où les valeurs sont l’argent, l’individualisme et la loi du plus fort en place.

Les valeurs du collectif ne sont pas les mêmes. Elles sont :

  • L’intérêt collectif avant l’intérêt privé,

  • Des projets d’engagements et de partage,

  • Le respect de l’environnement et de sa biodiversité .

Pour nos enfants le message est différent :

«Tu feras des projets en respectant l’environnement et les animaux qui y vivent »

«Tu feras des projets en respectant l’intérêt collectif avant ton intérêt personnel»

Nous sommes un exemple pour nos enfants et nous avons la responsabilité de ce que nous allons leur léguer.

Alors pour Boudré nous nous battrons jusqu’au bout pour défendre nos valeurs et cela par toutes les voies légales en notre pouvoir.

Ne baissons pas les bras !

Va-t-on baisser les bras et laisser à nouveau l’économique primer sur l’intérêt collectif ?

Va-t-on prendre le risque de voir revenir les bulldozers au cœur de Boudré ?

Samedi, nous étions plus de 300 à former une chaîne humaine contre la vente de l’hippodrome de Boudré et des fermes à un éleveur de chevaux. Ne baissons pas les bras, rejoignez la lutte du collectif et adhérez à son projet alternatif :

Boudré : non, rien n’est encore joué !

A grand renfort de communiqués de presse, le département a annoncé la vente des fermes et de l’hippodrome. Quoi qu’il en dise, et le Conseil Départemental l’a déjà expérimenté, rien n’est encore joué avant la signature de l’acte notarié.

Depuis plusieurs jours de nombreux mensonges ou manipulations ont cours et nous souhaitons rétablir quelques vérités sur l’état du projet :

  • NON, l’hippodrome ne sera plus accessible et les courses ne pourront plus y être organisées : Il n’existera tout simplement plus. Ces utilisations auxquelles tenaient les habitants sont totalement incompatibles avec l’exercice des activités professionnelles envisagées (entraînement de chevaux d’élite surprotégés)
  • NON, le projet retenu ne répond pas au cahier des charges exigeant élaboré par le Conseil Départemental lui-même. Respect de la biodiversité, respect des règles d’urbanisme en vigueur, suppression des 5 réunions hippiques et 10 événements festifs… Comment expliquer un tel recul ? Quels en sont les motifs ?
  • NON, le projet de salle promis aux habitants de Seiches n’est qu’une illusion, un enfumage qui ne peut trouver de concrétisation sur le domaine sans à nouveau nécessiter le déclassement de zones naturelles ou boisées ou contrevenir à la réglementation sur les risques d’inondation
  • NON, la disparition de l’hippodrome n’est pas une simple formalité. Le déclassement de cet espace naturel bénéficiant de nombreuses protections au titre de l’environnement nécessite un parcours long au cours duquel les citoyens, les associations et les autorités environnementales auront leur mot à dire
  • NON, le site ne bénéficie pas de la triple qualification de Réservoir remarquable de biodiversité, d’Espace Naturel Sensible et de zone naturelle au PLU par hasard. Ces classements correspondent à une réalité écologique indiscutable, reconnue jusqu’à présent par le Conseil Départemental car reprise dans le cahier des charges de l’appel à projet, mais hélas fortement menacée par le projet retenu, et complètement sacrifiée au nom de retombées économiques idéalisées mais illusoires.
  • NON, le projet retenu ne répond absolument pas à au projet de territoire tel que souhaité initialement. Il ne fait que répondre à un intérêt privé qui se développerait sur un site remarquable légué, façonné et financé par et au profit de tous.

Le site ne bénéficie pas de la triple qualification de Réservoir remarquable de biodiversité, d’Espace Naturel Sensible et de zone naturelle au PLU par hasard. Ces classements correspondent à une réalité écologique indiscutable, reconnue jusqu’à présent par le Conseil Départemental car reprise dans le cahier des charges de l’appel à projet mais hélas fortement menacée par le projet retenu, et complètement sacrifiée au nom de retombées économiques idéalisées mais illusoires.

Nous ne laisserons pas passer un tel projet contraire aux intérêts communs des habitants de la com-com et écologiques sans agir.
Nous invitons dans un premier temps, tous les amoureux de Boudré à venir soutenir notre action en participant à la chaîne humaine organisée le samedi 30 septembre à 15h sur l’hippodrome.

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