Hier, un article de l’Ouest France a titré : «Pourquoi le maire renonce à son hippodrome». Et bien voilà, au moins, c’est clair, il renonce. Il se laisse berner par les sirènes du Conseil Départemental.
Pourquoi le collectif, lui, ne renonce pas ?
Cette question m’amène à faire un léger retour en arrière.
Lorsque le collectif s’est constitué, rapidement, le mot d’ordre a été « non à la vente de Boudré ». Puis, il a accepté de rentrer dans une négociation avec le Conseil Départemental.
Il y a un an, nous pensions avoir obtenu de réelles avancées. Aujourd’hui, elles sont toutes incertaines voire même copieusement piétinées :
Le chemin :
Le chemin que nous avons obtenu a été ouvert en grande pompe par Mr Gillet lui-même. Il devait être balisé rapidement. Un an après, il ne l’est toujours pas. Le seul balisage qui existe est celui du collectif.
Il devait aussi être rétrocédé à l’euro symbolique à la commune, ce n’est toujours pas fait.
La vente par appel à projets :
Il s’avère que cette mise en vente par un appel à projets est une supercherie. Tout d’abord la procédure est totalement opaque (personne n’a de compte rendu des commissions) et les textes de loi qui l’encadre sont très flous. Ainsi le Conseil Départemental peut faire ce qu’il veut.
Acte 1: la commune présente en janvier un premier projet pour l’achat de l’hippodrome. Hors délai du dépôt des dossiers, nous apprenons qu’un entraîneur s’est positionné pour l’achat des fermes et de l’hippodrome. Tour de magie du Conseil Départemental, il rend infructueux ce premier appel à projets et en propose un deuxième.
Acte 2 : Avant même que la date de dépôt du deuxième appel à projets soit passée (fin juillet) le Conseil Départemental procédait (fin juin) à des tractations avec la commune pour qu’elle accepte un plan B pour une halle des loisirs…
Pourtant, le Conseil Départemental ne savait pas encore quels projets allaient être présentés, en dehors de celui de l’entraîneur. Celui-ci nécessitait la fermeture de l’hippodrome et donc la perte de sa halle des loisirs où nous sommes aujourd’hui.
Le cahier des charges :
Oui, il a été finalisé et bien finalisé. Seulement, le Conseil Départemental est le premier à ne pas le respecter.
Le projet de l’entraîneur est le seul projet déposé qui met à mal le cahier des charges. Il n’est pas «compatible… avec l’organisation des courses et une dizaine de manifestations publiques…» et il nécessite de transformer le PLU.
C’est pourquoi le Conseil Départemental met actuellement une forte pression sur les élus de la comcom et ceux de la commune pour qu’ils acceptent la transformation du PLU.
Une halle compensatoire :
Dans leurs tractations avec le maire, le Conseil Départemental et la comcom ont fait miroiter le financement d’une halle pour les associations, au lieu-dit les Sablières.
Lorsque nous demandons au maire sous quelles formes sont formalisés leurs engagements, il peut seulement nous répondre qu’il s’agit d’engagements oraux… !
Pour aider à financer un tel projet, le Conseil Départemental a précisé au maire qu’il prendra 250.000 euros sur le budget des Espaces Naturels Sensibles. Ce budget ENS est-il prévu pour faire une halle de loisir avec un parking dans un espace classé naturel ????
L’espace des Sablières est aussi une zone hautement protégée et cela pour de bonnes raisons. Construire un bâtiment et un parking est un contre-sens absolu.…
Visiblement nos élus en place n’ont pas beaucoup de respect pour les règlementations qui encadrent l’environnement et sa biodiversité.
En dernier lieu, le groupement syndical forestier
Il est présenté par Monsieur le maire comme étant acquis. A notre connaissance, depuis 1 an qu’il a été évoqué, ce dossier n’a pas avancé et pour le moment, il n’y a rien de formalisé.
Nous avons la chance, sur Seiches, d’avoir hérité d’un véritable patrimoine naturel.
Oui, il s’agit d’un héritage, d’un héritage et de sa valeur.
Quel héritage voulons-nous laisser à nos enfants ?
Quelles sont les valeurs que nous voulons leurs transmettre ?
Celles de certains de nos élus dont le président Gillet en tête ?
Ou bien celles défendues par le collectif et ses partenaires ?
Leurs valeurs à eux sont simples : «le tout économique, dans la défense des intérêts privés et cela, s’il le faut, en contournant les lois en place».
Le message est clair : «mon fils, tu chercheras à gagner de l’argent à tout prix et tu pourras ainsi posséder. Tant pis, si c’est au détriment des autres».
Une société où les valeurs sont l’argent, l’individualisme et la loi du plus fort en place.
Les valeurs du collectif ne sont pas les mêmes. Elles sont :
-
L’intérêt collectif avant l’intérêt privé,
-
Des projets d’engagements et de partage,
-
Le respect de l’environnement et de sa biodiversité .
Pour nos enfants le message est différent :
«Tu feras des projets en respectant l’environnement et les animaux qui y vivent »
«Tu feras des projets en respectant l’intérêt collectif avant ton intérêt personnel»
Nous sommes un exemple pour nos enfants et nous avons la responsabilité de ce que nous allons leur léguer.
Alors pour Boudré nous nous battrons jusqu’au bout pour défendre nos valeurs et cela par toutes les voies légales en notre pouvoir.