Monsieur Fouin,
permettez-moi en cette fin d’année de me présenter et par la même occasion de vous signifiez avec une très grande opiniâtreté mes intentions pour 2018.
Je suis un des membres du collectif de « SAUVEGARDE DU DOMAINE DE BOUDRE ». J’ai espoir que la détermination qui anime l’action de tous les membres du dit collectif ne retombera pas.
Avec la complicité des responsables du Conseil Départemental, vous projetez une installation sur hippodrome de Boudré. Vous avez pour cela offert des garanties de respect de l’environnement et des zones protégées du domaine. Je n’en crois rien. Vous allez pomper les nappes phréatiques pour abreuver vos équidés, vous allez briser de la forêt pour qu’ils se dégourdissent les pattes, nos chemins que vous aurez privatisés seront désormais interdits à nos enfants. Vous allez rompre la sérénité du site et peut-être qu’un jour pas si lointain vous cèderez notre domaine public, notre BIEN COMMUN » à un compère qui forera et creusera en épuisant les sols pour vendre de la caillasse.
J’ai, avec tous mes amis et au delà, la volonté de laisser cette belle terre agricole, cet espace de convivialité pour un usage autre que le votre. Si les chevaux y sont les bienvenus s’est pour la promenade et un tourisme doux.
Vos « formules 1 à quatre pattes » rêvent de rester à Maisons-Laffitte ou dans le bocage normand, exhaussez leurs rêves !
Et si au hasard d’une de nos promenade bucolique sur le Domaine de Boudré, nos chemins se croisent, je serai heureux de vous présenter mes vœux pour 2018, pour vous et votre famille. Je serai même très heureux de vous offrir un verre de vin d’Anjou.
Bonne année sur vos terres actuelles.
Jean Paul Girard
Étiquette : forêt Page 1 of 5
Hier, un article de l’Ouest France a titré : «Pourquoi le maire renonce à son hippodrome». Et bien voilà, au moins, c’est clair, il renonce. Il se laisse berner par les sirènes du Conseil Départemental.
Pourquoi le collectif, lui, ne renonce pas ?
Cette question m’amène à faire un léger retour en arrière.
Lorsque le collectif s’est constitué, rapidement, le mot d’ordre a été « non à la vente de Boudré ». Puis, il a accepté de rentrer dans une négociation avec le Conseil Départemental.
Il y a un an, nous pensions avoir obtenu de réelles avancées. Aujourd’hui, elles sont toutes incertaines voire même copieusement piétinées :
Le chemin :
Le chemin que nous avons obtenu a été ouvert en grande pompe par Mr Gillet lui-même. Il devait être balisé rapidement. Un an après, il ne l’est toujours pas. Le seul balisage qui existe est celui du collectif.
Il devait aussi être rétrocédé à l’euro symbolique à la commune, ce n’est toujours pas fait.
La vente par appel à projets :
Il s’avère que cette mise en vente par un appel à projets est une supercherie. Tout d’abord la procédure est totalement opaque (personne n’a de compte rendu des commissions) et les textes de loi qui l’encadre sont très flous. Ainsi le Conseil Départemental peut faire ce qu’il veut.
Acte 1: la commune présente en janvier un premier projet pour l’achat de l’hippodrome. Hors délai du dépôt des dossiers, nous apprenons qu’un entraîneur s’est positionné pour l’achat des fermes et de l’hippodrome. Tour de magie du Conseil Départemental, il rend infructueux ce premier appel à projets et en propose un deuxième.
Acte 2 : Avant même que la date de dépôt du deuxième appel à projets soit passée (fin juillet) le Conseil Départemental procédait (fin juin) à des tractations avec la commune pour qu’elle accepte un plan B pour une halle des loisirs…
Pourtant, le Conseil Départemental ne savait pas encore quels projets allaient être présentés, en dehors de celui de l’entraîneur. Celui-ci nécessitait la fermeture de l’hippodrome et donc la perte de sa halle des loisirs où nous sommes aujourd’hui.
Le cahier des charges :
Oui, il a été finalisé et bien finalisé. Seulement, le Conseil Départemental est le premier à ne pas le respecter.
Le projet de l’entraîneur est le seul projet déposé qui met à mal le cahier des charges. Il n’est pas «compatible… avec l’organisation des courses et une dizaine de manifestations publiques…» et il nécessite de transformer le PLU.
C’est pourquoi le Conseil Départemental met actuellement une forte pression sur les élus de la comcom et ceux de la commune pour qu’ils acceptent la transformation du PLU.
Une halle compensatoire :
Dans leurs tractations avec le maire, le Conseil Départemental et la comcom ont fait miroiter le financement d’une halle pour les associations, au lieu-dit les Sablières.
Lorsque nous demandons au maire sous quelles formes sont formalisés leurs engagements, il peut seulement nous répondre qu’il s’agit d’engagements oraux… !
Pour aider à financer un tel projet, le Conseil Départemental a précisé au maire qu’il prendra 250.000 euros sur le budget des Espaces Naturels Sensibles. Ce budget ENS est-il prévu pour faire une halle de loisir avec un parking dans un espace classé naturel ????
L’espace des Sablières est aussi une zone hautement protégée et cela pour de bonnes raisons. Construire un bâtiment et un parking est un contre-sens absolu.…
Visiblement nos élus en place n’ont pas beaucoup de respect pour les règlementations qui encadrent l’environnement et sa biodiversité.
En dernier lieu, le groupement syndical forestier
Il est présenté par Monsieur le maire comme étant acquis. A notre connaissance, depuis 1 an qu’il a été évoqué, ce dossier n’a pas avancé et pour le moment, il n’y a rien de formalisé.
Nous avons la chance, sur Seiches, d’avoir hérité d’un véritable patrimoine naturel.
Oui, il s’agit d’un héritage, d’un héritage et de sa valeur.
Quel héritage voulons-nous laisser à nos enfants ?
Quelles sont les valeurs que nous voulons leurs transmettre ?
Celles de certains de nos élus dont le président Gillet en tête ?
Ou bien celles défendues par le collectif et ses partenaires ?
Leurs valeurs à eux sont simples : «le tout économique, dans la défense des intérêts privés et cela, s’il le faut, en contournant les lois en place».
Le message est clair : «mon fils, tu chercheras à gagner de l’argent à tout prix et tu pourras ainsi posséder. Tant pis, si c’est au détriment des autres».
Une société où les valeurs sont l’argent, l’individualisme et la loi du plus fort en place.
Les valeurs du collectif ne sont pas les mêmes. Elles sont :
-
L’intérêt collectif avant l’intérêt privé,
-
Des projets d’engagements et de partage,
-
Le respect de l’environnement et de sa biodiversité .
Pour nos enfants le message est différent :
«Tu feras des projets en respectant l’environnement et les animaux qui y vivent »
«Tu feras des projets en respectant l’intérêt collectif avant ton intérêt personnel»
Nous sommes un exemple pour nos enfants et nous avons la responsabilité de ce que nous allons leur léguer.
Alors pour Boudré nous nous battrons jusqu’au bout pour défendre nos valeurs et cela par toutes les voies légales en notre pouvoir.
Va-t-on baisser les bras et laisser à nouveau l’économique primer sur l’intérêt collectif ?
Va-t-on prendre le risque de voir revenir les bulldozers au cœur de Boudré ?
Samedi, nous étions plus de 300 à former une chaîne humaine contre la vente de l’hippodrome de Boudré et des fermes à un éleveur de chevaux. Ne baissons pas les bras, rejoignez la lutte du collectif et adhérez à son projet alternatif :
A grand renfort de communiqués de presse, le département a annoncé la vente des fermes et de l’hippodrome. Quoi qu’il en dise, et le Conseil Départemental l’a déjà expérimenté, rien n’est encore joué avant la signature de l’acte notarié.
Depuis plusieurs jours de nombreux mensonges ou manipulations ont cours et nous souhaitons rétablir quelques vérités sur l’état du projet :
- NON, l’hippodrome ne sera plus accessible et les courses ne pourront plus y être organisées : Il n’existera tout simplement plus. Ces utilisations auxquelles tenaient les habitants sont totalement incompatibles avec l’exercice des activités professionnelles envisagées (entraînement de chevaux d’élite surprotégés)
- NON, le projet retenu ne répond pas au cahier des charges exigeant élaboré par le Conseil Départemental lui-même. Respect de la biodiversité, respect des règles d’urbanisme en vigueur, suppression des 5 réunions hippiques et 10 événements festifs… Comment expliquer un tel recul ? Quels en sont les motifs ?
- NON, le projet de salle promis aux habitants de Seiches n’est qu’une illusion, un enfumage qui ne peut trouver de concrétisation sur le domaine sans à nouveau nécessiter le déclassement de zones naturelles ou boisées ou contrevenir à la réglementation sur les risques d’inondation
- NON, la disparition de l’hippodrome n’est pas une simple formalité. Le déclassement de cet espace naturel bénéficiant de nombreuses protections au titre de l’environnement nécessite un parcours long au cours duquel les citoyens, les associations et les autorités environnementales auront leur mot à dire
- NON, le site ne bénéficie pas de la triple qualification de Réservoir remarquable de biodiversité, d’Espace Naturel Sensible et de zone naturelle au PLU par hasard. Ces classements correspondent à une réalité écologique indiscutable, reconnue jusqu’à présent par le Conseil Départemental car reprise dans le cahier des charges de l’appel à projet, mais hélas fortement menacée par le projet retenu, et complètement sacrifiée au nom de retombées économiques idéalisées mais illusoires.
- NON, le projet retenu ne répond absolument pas à au projet de territoire tel que souhaité initialement. Il ne fait que répondre à un intérêt privé qui se développerait sur un site remarquable légué, façonné et financé par et au profit de tous.
Le site ne bénéficie pas de la triple qualification de Réservoir remarquable de biodiversité, d’Espace Naturel Sensible et de zone naturelle au PLU par hasard. Ces classements correspondent à une réalité écologique indiscutable, reconnue jusqu’à présent par le Conseil Départemental car reprise dans le cahier des charges de l’appel à projet mais hélas fortement menacée par le projet retenu, et complètement sacrifiée au nom de retombées économiques idéalisées mais illusoires.
Nous ne laisserons pas passer un tel projet contraire aux intérêts communs des habitants de la com-com et écologiques sans agir.
Nous invitons dans un premier temps, tous les amoureux de Boudré à venir soutenir notre action en participant à la chaîne humaine organisée le samedi 30 septembre à 15h sur l’hippodrome.
Boudré est dans votre cœur ! Participez à son achat sous la forme d’une ou plusieurs parts sociales.
Si vous lisez ce texte, c’est que vous avez manifesté votre intérêt pour le domaine de Boudré situé à Seiches sur le Loir.
Ce sont vos soutiens qui ont guidé notre détermination.
Malgré les 5500 pétitionnaires, l’appui d’associations locales, l’engagement des élus locaux autour de l’hippodrome, le département du Maine–et–Loire semble resté sourd aux propositions portées par le collectif «Préservons le Domaine de Boudré». Il souhaite vendre au plus offrant ce site qui lui a été légué gracieusement. Il existe un sérieux risque de privatisation définitive d’une grande partie du domaine.
Depuis 2 ans et demi, le collectif a pour objectifs de préserver cet Espace Naturel Sensible, de protéger sa zone de captage d’eau potable, de maintenir l’ouverture au public et d’inscrire durablement le domaine au cœur de l’intérêt collectif du territoire. L’ensemble des activités socio-économiques, l’agriculture, la sylviculture, le tourisme, la chasse, le sport, le loisir et la culture, sont envisagés autour du respect de la grande biodiversité de cette boucle du Loir.
Dans le cadre de la vente sous la forme d’un appel à projets, le collectif s’est mobilisé dans deux directions :
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Soutenir un projet d’achat de l’hippodrome par la commune de Seiches sur le Loir. Autour de ce titre « Boudré au cœur du territoire », l’hippodrome sera le socle d’un développement touristique doux.
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Soutenir la création d’une association de préfiguration qui a pour but la mise en place d’une Société Coopérative d’Intérêt Collectif (SCIC).
Cette association de préfiguration bénéficie de l’appui de «Terre de Liens» et du mouvement «Hamosphère région Pays de la Loire». Par l’intermédiaire d’un financement participatif, cette coopérative souhaite se porter acquéreur des deux fermes du domaine.
Dans l’espoir de maintenir le domaine dans le bien commun, avec la volonté de servir l’intérêt général, le collectif invite les adhérents et sympathisants à souscrire, d’abord sous forme de promesse, une ou plusieurs parts sociales d’une valeur de 100 euros de cette future coopérative.
Avant souscription, un dossier technique et financier vous sera remis pour expliquer plus précisément l’ensemble de la démarche menant à l’assemblée constitutive de la coopérative.
Possibilité de réduction d’impôts : Les souscripteurs au capital de cette future coopérative, s’ils sont soumis à l’impôt sur le revenu des personnes physiques (IRPP)/ cf. Art. 199 terdecies-0 A du code général des impôt), pourront bénéficier d’une réduction d’impôt de 18 % du montant total des parts contractées. S’ils sont soumis à l’impôt de solidarité sur la fortune, ils auront le droit d’imputer à cet impôt 50 % des versements effectués. Les modalités et conditions seront explicitées lors de la souscription.
En signant cette promesse, je m’engage à souscrire au moins une part sociale ou plusieurs, dès l’appel à souscription. N’hésitez pas à photocopier cet appel pour le diffuser à votre entourage. Sans vous, Boudré sera privatisé.
—————————————————————————————————————————Envoyez vos Nom, Prénom, adresse, mail, téléphone (les parts sociales sont nominatives) à cette adresse mail pour communiquer votre engagement : scic.laboucleduloir@gmail.com
Avec le montant envisagé : ………………………
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Le président du Conseil Départemental met en doute la possibilité d’un financement participatif et solidaire, montrons–lui que c’est possible…!
Le Conseil Départemental communique ce jour par voie de presse dans un article intitulé « Boudré : retour case départ » (voir ici), qu’il n’est pas satisfait de la qualité des réponses aux appels à projet. Un nouvel appel à projets est relancé pour deux mois à compter du 1er juin 2017.
Mais quels sont véritablement les points d’achoppement?
Ne serait-ce pas tout simplement une question d’argent, pour exercer une pression sur les élus locaux, et donc pour faire grimper les prix?
Nous notons aussi qu’à ce jour, il n’y a pas pléthore de candidats pour répondre à ces appels à projets. Il s’agirait alors aussi pour le département d’essayer de glaner d’autres acheteurs au détriment des collectivités locales qui ont pourtant proposer deux très bons projets présentés dans les temps demandés initialement.
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Celui de la commune, en lien avec les acteurs du territoire, pour l’achat de l’hippodrome. Au cœur de la forêt de Boudré, il s’agissait, d’en faire un acteur majeur du développement touristique et d’activités centrées sur l’environnement et la protection de la biodiversité.
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Celui de la Communauté de Communes Anjou Loir et Sarthe pour le rachat de la ferme de la Gayonnière comme réserve foncière agricole.
Le collectif s’inquiète des décisions prises par le Conseil Départemental qui ne vont pas dans le sens de la parole engagée et dans le respect de la mobilisation des acteurs locaux qui permettrait pourtant d’offrir la garantie d’un avenir durable et respectueux de la Nature et de conserver une unité du Domaine.